Histoire du Kudzu :
Pueraria montana variété lobata est une plante originaire d’Extrême-Orient. Plante grimpante recherchée pour son apport en fécule. C’est une plante herbacée vivace de la famille des Fabacées qui peut vite devenir envahissante. Elle est connue en Europe et en Amérique depuis le XIXème siècle.
En Chine, la racine de la Pueraria lobata a été utilisée par la médecine traditionnelle chinoise dès le IIIème siècle avant JC pour soulager la fièvre, les diarrhées et les vomissements. Elle fut aussi utilisée à partir du VIIème siècle après JC où elle servit d’agent de désintoxication après une consommation excessive d’alcool.
Pour les chinois, elle fait partie des « 50 plantes fondamentales », elle agirait sur le Qi, l’énergie vitale, et sur les organes de l’élément Terre, la rate et l’estomac. Elle est utilisée en complément des affections secondaires à la circulation de l’énergie dans les méridiens, en complément de l’acupuncture ou des autres composants de la médecine traditionnelle chinoise.
Introduite au Japon, la plante fût d’abord utilisée pour ses fibres, pour les paniers, les filets et les vêtements. L’utilisation culinaire vint plus tardivement que ce soit la racine, les feuilles ou les fleurs. Les japonais l’utilisèrent intensément à la période Edo (XVIIème jusqu’au milieu du ème siècle) en décoctions pour la fièvre, les céphalées et les diarrhées. La fécule de la racine est utilisée pour restaurer l’équilibre de l’organisme en alcalinisant le sang et en combattant les désordres intestinaux. Elle est utilisée en gériatrie pour sa valeur nutritive.
Importée du Japon à la fin du XIXème siècle, elle est connue aux États-Unis, elle est utilisée d’abord pour lutter contre l’érosion des sols dans le sud-est du pays en raison de sa croissante rapide. Mais elle a été classée ensuite parmi les plantes invasives du fait de sa croissance très rapide. Elle pose dorénavant un problème dans plusieurs états où elle est considérée comme nuisible, car trop envahissante et concurrentielle pour les autres espèces.
Sa racine tubéreuse a dans une grande partie du monde constitué une nourriture de base avant la culture du Yam et de la Patate douce.
Composition :
Le kudzu contient principalement des hydrates de carbone qui entrent dans la composition à hauteur de 80%, ils apportent aussi des minéraux tels le calcium, le phosphore, le sodium et le fer. Parmi les carbohydrates non structuraux les plus importants sont l’amidon, le saccharose, le glucose et le fructose.
Le kudzu contient des flavonoïdes et une sous-catégorie des flavonoïdes appelés isoflavones comme la daidzéine, la génistéine, la puérarine qui est le composé le plus important de la racine, la daidzéine et la génistéine sont également présent dans le soja.
Les analyses mettent aussi en évidence des saponosides.
Les bienfaits du Kudzu :
L’effet le plus connu dans les pays occidentaux et l’effet allégué sur la consommation d’alcool. Les propriétés des composants présents dans le kudzu lui confèrent un effet sur la dépendance et la tempérance, il est donc utilisé dans les cures de sevrage seul ou comme adjuvant. Les études sont difficiles à analyser en raison des facteurs psychosociaux qui entrent en ligne de compte dans les effets de toutes les substances utilisées dans ces indications. L’effet sur le moral, l’attention et les performances intellectuelles des composés du kudzu sont connus depuis la nuit des temps et il peut entrer dans l’arsenal des thérapeutes qui prennent en charge ces patients.
En pathologie cardio-vasculaire, le kudzu est proposé dans l’hypertension artérielle, il est intéressant notamment dans les symptômes rapportés par les malades comme les céphalées et ces effets sont attribués à l’amélioration de la circulation. La puérarine est utile dans toute la pathologie cardiaque et des études sont entreprises dans la pathologie coronarienne et rythmique.
La racine de kudzu est une source de phyto-œstrogènes dans les composés ont un effet significatif sur les bouffées de chaleur, l’effet est possible aussi sur le du calcium et du phosphore donc sur la solidité des os. En raison de ces propriétés l’emploi du kudzu est donc déconseillé en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer hormono-dépendants.
Les composés ont aussi un effet hépato protecteur, notamment les saponosides qui ont un effet protecteur sur les hépatocytes et diminue l’élévation des transaminases en cas de souffrance cellulaire.
Le kudzu a effet préventif sur les complications secondaires du diabète, et certaines études suggèrent un effet bénéfique sur le contrôle glycémique.
La puérarine et la génistéine ont un effet neuro-protecteur notamment sur les neurones dopaminergiques, on constate aussi une action sur la participation du stress oxydatif dans l’apoptose des neurones.
La racine de kudzu est aussi intéressante dans la fièvre et les phénomènes inflammatoires.
Pour finir, chez l’animal la puérarine, la génistéine et la diadzéine ont un effet anticancéreux et une cytotoxicité avérée.
Posologie ?
Il peut être associé aux autres traitements.
L’effet toxique est constaté à des doses fortes notamment des troubles du rythme cardiaque sont possible.
On s’abstiendra de conseiller cette plante en cas d’antécédents de cancers hormono-dépendants.