Mineurs, oui, mais drôlement embêtant !
Pour essayer de soulager les plaintes, l’allopathie est très utilisée à travers de nombreuses familles de substances, la phytothérapie l’est tout autant et de nombreuses plantes apportent soulagement et réconfort dans beaucoup de situation fréquente.
Ils sont appelés par les médecins troubles digestifs mineurs ou fonctionnels, ils sont très gênants au quotidien. L’expression et les signes constatés sont souvent fonction de la localisation du trouble à l’origine du symptôme. Chaque partie du tube digestif peut donner des symptômes ou être à l’origine de désagrément.
Les troubles de l’estomac sont souvent désignés sous le terme dyspepsie que l’on pourrait traduire simplement par « ça passe mal ». L’aérocolie c’est l’air dans l’intestin qui se traduit par des ballonnements désagréables et des douleurs. On peut même entendre des bruits appelés communément gargouillis et que les médecins appellent borborygmes. Les rots, les éructations peuvent survenir à la fin ou peu après les repas, cela peut être désagréable et inconvenant mais pas dans toutes les cultures, et même chez nous pour les bébés c’est très attendu à la fin du biberon !
Pour les gaz tout dépend de l’endroit et du moment ! La bienséance interdit d’en user en public et pourtant il fût un temps où un acteur se produisait dans les cabarets parisiens !
Quelles plantes pour nous aider, quelles plantes pour quels symptômes ?
Le chardon marie reconnue pour son action sur la dyspepsie et les troubles hépato-biliaires, la sylimarine son principal constituant est intéressante dans la protection des cellules du foie. On utilisera les graines ou d’autres formes de la plante.
Le desmodium est hépato protecteur il protège les cellules du foie des agressions, notamment suite à un traitement médicamenteux ou à une chimiothérapie. Il est efficace contre les hépatites virales (en association avec un traitement médicamenteux).
L’artichaut, utilisée contre les nausées et les vomissements, lutte contre les douleurs dues aux spasmes et aide à l’élimination des gaz ; reconnue comme utile dans la dyspepsie et surtout comme cholagogue. Il est contre indiqué chez les personnes porteuses de calculs biliaires ou d’obstruction de la voie biliaire.
Le radis noir réputé draineur hépatique, utile dans les troubles digestifs fonctionnels, il est reconnue par les autorités sanitaires : le jus de radis noir a prouvé son efficacité dans certaines études et il est particulièrement intéressant pour l’équilibre du métabolisme lipidique et dans les troubles gastriques.
La badiane ou anis étoilée est utilisée de longue date dans les problèmes de colite, de dyspepsies ainsi que dans les flatulences et les spasmes. Son petit gout anisé permet de la reconnaitre facilement et elle entre dans la fabrication de certains apéritifs traditionnels dans le sud de la France. Elle est aussi stimulante des secrétions biliaires.
La menthe poivrée connue pour son action contre les nausées, les spasmes et pour faciliter la digestion, en infusion ou sous formes d’huiles essentielles.
Le Fenouil pour les flatulences, l’indigestion et les douleurs abdominales des différentes formes galéniques sont utilisables, attention aux huiles essentielles en fonction des antécédents…
Le curcuma utilisé en Asie de longue date dans les troubles dyspepsiques.
Quelques conseils
Il y a bien d’autres plantes actives et de recettes selon les régions, les pays. Il faut s’assurer de la nature exacte du trouble que l’on traite, l’avis d’un praticien de santé est nécessaire.
L’alimentation est aussi importante dans la prévention des troubles fonctionnels digestifs, certains aliments favorisent la formation de gaz, d’autres irritent l’estomac et certains ralentissent le transit.
Comme toujours il faut une alimentation variée et diversifiée et ne pas tout attendre des traitements phytothérapiques ou allopathiques.